Simon-Pierre Dumas
Un certain temps, il a pratiqué le théâtre. Tous ceux qui sont déjà montés sur scène savent que le plus délicat est de savoir quoi faire de ses mains. Mais Symoon n’avait dans sa poche ni sa langue, ni ses mains. Touche à tout, à la fois acteur et observateur, il verse à l’envie dans la scénographie, les créations plastiques et la musique. C’est ainsi qu’il a finalement appris à dompter ces mains sauvages, à déchiffrer à quoi elles étaient vraiment destinées. Une chose était sûre, il aimait raconter des histoires. Mais comment créer, mettre en scène, comme au cinéma, des décors, des acteurs, voire des effets spéciaux colossaux ; comment réaliser en toute liberté et à moindre frais une méga-production hollywoodienne ?
La solution était déjà dans ses mains : un crayon, et un papier. Il ne restait plus qu’à y représenter les divers fruits que son esprit tordu, explosif mélange de culture (très) populaire, d’humour potache, et d’une totale absence de toutes formes d’inhibition fabrique sans s’arrêter jamais.
Aujourd’hui, il fait finalement de dessinateur un métier et s’affaire à monter des dossiers de projets BD pour éditeurs en quête de nouveaux imaginatifs.
Mais comment le faire tenir en place ? et surtout pourquoi ?
Il arrive que certaines de ses bandes dessinées adhèrent au support visqueux qu’est La Cagouille (le fanzine). Si on tend l’oreille, on peut aussi l’entendre psalmodier dans les Duppy Conquerors, groupe mythique du label « Saintonge Reccords ». Et si l’on scrute, on pourra voir sa dégaine nonchalante dans les courts-métrages de « Fils and Fils ».
Conclusion : Symoon est un artiste qui sollicite vos sens sans prendre la peine de demander la permission. Son côté punk, sans doute…