Julie Caty

Julie Caty a grandi en Creuse, du côté de Guéret. Puis elle est montée à la capitale. Aux arts-décos elle a appris la gravure et la sérigraphie. Puis elle a vadrouillé un peu partout : au Mexique, en Asie Centrale, en Bretagne… Et finalement elle est retournée en Creuse. Mais à Faux-la-Montagne cette fois, au cœur du plateau de Mille-Vaches, parce que Guéret, c’est un peu trop grand. Ce qui ne veut pas dire qu’elle a décidé de se couper du monde : de ce port d’attache, elle rayonne un peu partout en France, pour le travail ou le plaisir. Quand ce n’est pas le monde qui vient à elle : le plateau de Mile-Vaches, situé dans la zone géographique la moins peuplée de France, accueille un nombre invraisemblable d’évènements artistiques alternatifs.

Julie Caty est une fille de contrastes. C’est une nomade aux racines solides. Elle aime la vie rurale mais sa curiosité pour le monde est insatiable et son travail résolument moderne, en prise avec son époque. Elle aime les formes simples, le contour net et le graphisme épuré, la couleur vive et franche appliquée en aplats. Mais, une fois ces formes élaborées, elle les assemble et les entremêle, créant des images foisonnantes dans lesquelles le regard se perd comme dans un tapis persan.

Elle crée des images punks dans l’esprit mais d’un raffinement subtil dans la forme. Les emprunts fréquents à l’imagerie pop qu’on y trouve ne cachent pas un intérêt curieux pour l’histoire de l’art dans la diversité de ses formes. Julie est aussi à l’aise dans la création d’images fantasmagoriques que dans des croquis d’après nature traduisant un regard aiguisé. Le soir, elle a une solide descente ; le matin, elle se lève avec les poules et se prépare un grand bol de thé.

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