Au départ il y avait les Chroniques de la Montagne d’Alexandre Vialatte, qui s’obstinaient à revenir sur ma table de chevet. Et puis il y a eu ce petit carnet de vingt-quatre pages en accordéon acheté par hasard, et que j’ai rempli à raison d’une page par jour en faisant en sorte que chaque dessin s’enchaine avec celui de la page précédente. Et puis, le sentiment que cette façon de travailler me convenait à merveille et que je pourrais continuer l’exercice pendant longtemps – toute ma vie pourquoi pas ? – et produire une série de livres que j’appellerais les Chroniques du XIIIème Étage. Le treizième étage, ça ne fait pas tout à fait une montagne, même auvergnate, mais quand on habite en région parisienne c’est hélas toute la hauteur qu’on peut prendre et c’est déjà pas si mal.

Plusieurs raisons me poussaient à mettre mes pas dans le principe d’élaboration de chaque chronique, fonctionnant par enchainement d’idées. Chaque page est à la fois un prolongement de la précédente et un rebond par rapport à celle-ci. Le tout forme donc une chaine solide mais laissant à tout moment la place à la surprise, un ensemble à la fois compact et hétéroclite.

Ensuite l’idée d’une régularité dans la création, du patient empilement de cailloux minuscules qui, au fil des ans, finira je l’espère par former un vaste édifice.

Les Chroniques du XIIIème Étage sont gravées sur bois, imprimées et reliées à la main, ce sont des objets rares et artisanaux. Elle paraissent à raison d’environ une par mois. Il est possible de les commander au numéro, où de s’abonner pour six ou douze numéros.

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